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Du Silence au Vacarme

by Mans&Romstick

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1.
Silencio 02:04
Silencio (Romstick/Mans/Def) L'esprit rempli d'spleen j'ruine les remparts d'ma forteresse/ Laisse parler l'cœur H 24 sur la corde raide/ Instru sèche incrustée d'rimes meurtries, sur l'beat c'est Romstick clown rarement drôle comme Krusty/ J'suis pas l'meilleur au mic non loin d'la, au coin d'ma rue j'soigne mon mal de vivre en rimes quand rien n'va plus/ Si jamais ma bouée d'sauvetage au large dérive, Tant qu'j'respire j'garde une part de rêves même dans mes sales délires/ Comment continuer ? Sans croyance, dur d'faire face aux craintes/ Mon rap provient d'mon essence pure et simple/ Une étincelle de plus pour qu'l'incendie s'répande, Il serait temps qu'le feu prenne avant d'finir par s'dire : « C'est trop tard ! »/ Cet humble maxi en hommage à tous ceux qui s'bougent le cul, histoire d'éviter l'naufrage et moi j'suis là j'nage, sans but ni raison au large, l'horizon resserre chaque soir les barreaux d'ma cage/ Toujours instable, j'crois qu'l'heure est grave car les voix d'mon destin à c't'heure restent impénétrables/ J'gratte ma vie sur papier, grave mon nom sur cette pierre/ A mon frère d'sang parti trop tôt sur une civière/ En 2004 la vie m'provoque, j'essaye de rester zen avant l'prochain électrochoc/ Otage et témoin blazé d'la chute de mon époque, j'troque le droit qu'j'ai d'garder l'silence contre celui d'la révolte/ Vas y sèche tes larmes à toi d'foncer, silence à tout c'qui assèche mes pensées, tout c'qui m'empêche d'avancer/ Bref silence à ma haine, laisse place à ma rage, Silence à ma flemme pour enfin faire place au vacarme.
2.
6 milliard d'clones, 6 milliard d'fantômes et plus rien d'vrai et clean comme l'étincelle de vie dans l’œil des mômes/* Devine d’où vient ma hargne/ à force de voir s' écouler toutes ces larmes de sang, j'sens d'moins en moins en moi cramer la flamme des anges/ Et ya rien d'sur a part cette feuille et cette plume, rare joyaux purs dans mon royaume nocturne, étroit et obscurs/ J'pose un r'gard sur l'monde qui m'entoure et tout m'parait morose et absurde/ Sur un fil fragile j'évolue comme un funambule, seul j'déambule dans ma ville et ses ruelles sombres/ silhouette quelconque/ de toute façon j'sais qu'un jour j's'rai plus qu'un épitaphe sur une pauv'tombe/ Ouv"tes yeux mec ce soir la lune part en couille, partout ça pue l'drame/ Tempêtes dans un crâne tout s'écroule/ Courage en sursis, une vie d'plus qui s'évapore une page de plus qui s'noircit/ Quand mes démons s'lancent a l'attaque dis toi qu'j'rap pour combler mes silences/ Face à l'absence récente de mon pote j'parle toujours peu ou pas/ Jusqu’à la délivrance j'sombre dans l'ivresse et m'enferme derrière ses remparts/ On porte sa vie a bout d'bras en attendant qu's'abatte le coup d'grace, cherche ailleurs l'bonheur même quand on l'a sous l'blazz/ Au final rien d'profond, rare comme dévoiler ses torts ou ses peurs sombres/ Alors j'rap avec les trips parle avec le cœur, tente d'y voir clair Pour effacer toute sa noirceur/ Noyé dans un océan d'rancoeur j'traque ma vie pour comprendre pourquoi j'nage dans un brouillard opaque/ et puis merde laisse pisser l'orage, j'braque le mic voici qu'se réalise la prophétie des oracles/ Seul remède pour évacuer l'stress, sur scène c'est l'extase en coulisse c'est la détresse/ Coincé dans c' labyrinthe rempli de pensées tragiques/ Sans rire rien d'grave mon rap juste un véritable cataclysme/ une bouffée d'air pur, dans c'décor volcanique, mon but trouver un sens à cette existence bordélique/ La mort au bord des lèvres, en manque de sensations fortes j'rêve encore d'voir débarquer l'ouragan d'la révolte, mais j'reste à jamais un simple battement d'aile paumé au coeur d'mon époque/ Plein d'rancoeur en stock, hommage aux âmes défuntes/ Souvent à block putain, le rap mon absinthe/ La voix rauque j'crame les enceintes, mes angoisses, mes craintes, même si ça défoule j'en ai ras l'cul d'me plaindre/ hélas jeune certains ont découvert l'sérum miracle, mais impossible d'y goûter sans toucher la s'ringue et tout m'semble vidé d'sens, cerné par les contraintes et les bains d'sang, cherche plus l'bonheur ici ya rien d'simple/
3.
A cœur ouvert, les mots s'échappent tout seul/ Indique moi ou j'vais, j'ai niquer ma putain d'boussole/ Aujourd'hui tout s'perd, dans c'jeu d'massacre des corps tombent, inondent de larmes les joues des mères en deuil, blessures profondes/ Quand ma colère stagne, les nuages louches s'effacent, le soleil brille et puis soudain en un éclair s'couche, le tonnerre gronde sur une mer calme, j'croise tous ces regards noirs qu'la vie a su marquer au fer rouge/ Coincés derrière toutes ces foutues portes du silence, les démons errent dans l'ombre, transparente est la souffrance/ J'manque de courage/ Et si rien n'c'était passer c'jour la, ma vie serait elle ainsi? Aurait-elle ce fameux goût la? Envie d'prendre le large, le cœur amer et lourd/ Face au hasard trop d'rancoeur voilà c'que j'éprouve/ Souvent la déprime finit par t'rendre aveugle et sourd/ Si une porte se ferme ailleurs t'inquiètes une autre s'ouvre/ Amertume ou solitude, le crâne rempli d'incertitude, voilà pourquoi à block trop souvent j'titube/ Par lassitude plus que par traumatisme, j'glisse ces rimes pour qu'les blessures guérissent et deviennent cicatrices/ Coupe le son ou bien débranche moi l'mic, pas grave, j'poursuis en a capela/ mais si jamais j'perds ma voix: le mécanisme de l'angoisse s'déclenche, j'bois et lâche des vers culs secs jusqu'à c'que ma soif s'étanche/ Dans ma bouche même l'amour prend un goût d'cendre/ C'est pas ma faute si la vie n'est qu'un coup d'vent/ Ecoute ça: l'décès d'un proche, ou bien frôler d'près la robe de la faucheuse, malheureusement souvent seule une catastrophe rapproche l'être humain d'son caractère mortel/ Aucune gloire j'ai trop peur d'elle/ J'veux pas qu'elle m'éloigne des gens qu'j'aime, ceux qui l'ignorent encore parce qu'un torrent d'pudeur coule dans mes putains d'veines/ J'ai jamais su briser la glace, j'fais avec en espérant qu'un d'ces 4 les regrets s'effacent/ J'ai mis plus d'vingt piges à apprendre qu'entre hommes de la famille c'est par l'regard qu'on s'comprend/ Pas d'compliment/ J'répète le même schéma avec mes amis, j'ouvre mon cœur ils doivent tous s'demander c'qui m'arrive/ Mais mon silence est un fardeau, c'morceau une preuve d'amour un océan plus qu'un simple cours d'eau/ Le temps nous rattrape toujours d'une façon ou d'une autre/ Si ya quelqu'un la haut qu'il veille sur mes apôtres/ Tu veux savoir qui c'est? j'citerai aucun nom, j'sais qu'les personnes concernées par ces paroles sincères se r'connaitront/ Atmosphère étrange, l'intense puissance de ces sentiments m'étranglent/ J'localise et snipe les sentinelles qui oppressent ma langue, comme toi j'refoule tous ces instants fragiles de détresse flagrante/ Fallait qu'ça sorte, à présent une porte s'ouvre, derrière se cache peut être un second souffle/ Une nouvelle force pour éviter d'autres ratures, le vice m'entoure mais la présence des miens cicatrise mes blessures
4.
Une guerre éclate à l'autre extrémité du globe, des gosses vont clapser, ça m'empêchera pas d'pioncer ! Pourquoi ? parce que j'trouverai toujours les bons mots pour avoir bonne conscience/ Chacun ses propres défenses pour pouvoir faire face a toute cette misère humaine et parvenir ensuite quand même a s'regarder dans une glace/ Éviter du regard un reflet trop lâche, otage de l'égoïsme, seul point commun qui nous rattache aux autres/ J'pourrais m'prendre une rafale de coups en pleine rue qu'tout l'monde s'en battrait les couilles/ Écoute môme dans c'monde pourri par l'oseille, paraît qu'tu peux compter qu'sur toi-même, une fois qu'tu l'sais c'est plus pareil/ La quête de succès mélangée à l'excès d'amour propre incite l'homme a rédiger son propre chapitre, à laisser derrière lui, peu importe la manière les sacrifices, une trace indélébile même marquée par la souffrance comme une cicatrice/ Pense aux suicides ou aux tueurs en série/ Triste prise de recul sur une réalité truffée d'fausses notes, va bien falloir qu'ça pète vu toute la rage qu'on stock, les politiques qu'on s'tape et y s'demandent encore pourquoi ya tant d'jeunes qui s'droguent/ Chacun avance dans sa bulle, subissant l'désastre/ Les gens s'en foutent qu'à l'autre bout d'la planète une guerre éclate/ Des rivières d 'sang coule, continuent d'pisser à flot et moi j'me contente de plisser les yeux sur un sale spectacle atroce et macabre/ Maint'nant tu piges frère d’où proviennent les racines de mon vacarme/ Chacun ses vices, chacun ses blessures/ Tout l'monde possède les clefs du bonheur, peu d'gens finissent par trouver les serrures/ J'prie fort pour qu'la donne change/ A coups sur tu m'approuves, la flamme qui brûle au fond d'tes yeux l'prouve/ J'décris un décor chaotique et ça m'soule, autour d'moi j'vois qu'des zombies aux âmes sourdes s'masturbant l'nombril/ Tous on assiste a la chute libre de l'espèce humaine y'aura pas d'surprise/ Ceux qui nous dirigent érigent en paix des pyramides de lois qui nous font basculer chaque jour dans la tyrannie/ On a merdé quelque part maintenant faut qu'on s'rattrape/ Dis leur qu'on résout rien à coups d'gaz ou d'matraques/ Juste une lueur d'espoir chaque fois qu'les insoumis s'insurgent et squattent sur les hauteurs du Larzac/ Tous prêt a faire l'remake de platoon quand l'soleil renaît du fin fond d'une ruelle de Cancun puta ! J'sais plus quoi faire, j'sais plus quoi penser, rester calme prendre les armes regarde j'suis larguer/ Simplement militer j'sais plus si ça suffit quand trop d'peuples au bord du gouffre subissent leur vie a chaque souffle, cherchent les moyens d'survivre/ Comment t'assumes cette réalité sordide/ On fait tous semblant d'rien voir car s'voiler la face rassure/ Chacun ses vices chacun ses blessures/
5.
Encore hier j'étais que dalle, aujourd'hui c'est toujours pareil, le même malaise chaque fois qu'les décibels ruissellent sur tes tympans/ J'fais qu'lâcher des rimes, rendre hommage au vacarme, un putain d'boucan/ J'aime cracher ma rage, plein d'rengaine au bord des lèvres/ J'suis qu'le fruit d'mon époque, fuck, ma voix s'élève/ Rien d'un r'belle à dix roubles, oublies ça, j'veux juste semer l'trouble, foudroyer l'beat et r'partir fissa/ En péril j'avance sans but précis/ Jusqu'à l'hystérie collective, j'balance mon discrédit sur un sale monde qui m'fout la gerbe/ Le verbe comme seule arme, la verve en flamme pour un putain d'vacarme, plume acerbe/ Le malaise lacère mes envies d'révoltes, j'aimerais tout r'tourner, parfois tout cramer mais l'désordre est seulement dans mon crâne, les CRS barricades ou autres cocktails, tout ça reste un fantasme/ ref: Une aura positive, rarement un bon karma/ Scrute mon âme, au fond d'moi c'est l'carnage et si dans chaque strophe ma rage de vivre s'incarne Frère tout sort du coffre un putain d'vacarme! Jusqu'a la tombe ignore les doutes yo stop la routine/ Libère toi de toutes ces chaînes, fuck la machine/ En toute franchise, j'ai rien d'un ange non j'profite, mon existence est trop fragile/ J'agis en conséquence quand j'parle/ J'agis en conséquence quand j'rappe j'veux qu'toutes les nuques bouges pas qu'les cous s'glacent/ Chaque seconde compte, fier et juste, avant l'coup d'grâce/ J'trace ma route en galère d'place dans l'traffic, mon temps d'vie s'effrite, rien d'fantastique/ Sur la rythmique, Hasta S fout l'bazar/ Des morceaux remplies d'spleen peace ou hostile plein l'reservoir/ A coup d'rimes acerbes, mon futur squatte les mains du hasard, toujours en péril sur le fil du rasoir/ Vivre riche ou serein, mon choix est fait/ Pas tenter d'réussir reste pire que l'échec/ Le coffre renferme cette boule intense qui perturbe ton abdomen quand l'amour meurt ou s'transforme en haine, lorsque sur scène j'lache mes lyrics/ comportement a risques/ Quand la pression domine, culmine a son paroxysme/ Comme un tox, j'ai besoin d'ma dose pur d'adrénaline, l'inspiration mon héroïne/ J'élimine tout c'qui est...strass bling bling, cracher mes rimes, putain ya qu'ça qui m'réanime/ J'me sens vivre seulement quand mon propr'coffre est en éveil, lorsqu'apparaît enfin au loin un nouveau soleil/ J'ai vite appris à compter qu'sur moi même, à trouver au fond d'moi réponse à mes problèmes/ Baise le malaise, la vie est belle prend c'qu'elle t'offre, Sois réaliste, exige l'impossible tant qu'tout sort du coffre/ A c'jour j'crois qu'j'ai plus b'soin d'boussole, mon souffle m'porte et mon destin prend forme/
6.
J'apporte mon grain d'sable à l'édifice, glisse un regard triste sur c'monde/ J'film mon quotidien sur fond d'crise/ en guise d'échappatoire, j'délivre mon âme putain c'est ma seule gloire/ fresque bizarre/ un jour t'arriverais presque à t'croire invincible/ Le lendemain c'est bien toi qu'la mort balaye et prend pour cible/ Entre l'mic et la scène j'trouve la force de poursuivre/ Cours sans attendre aucun coup d'pouce du tout puissant, sans drogue douce, sans crier au s'cours, courage! on doute tous, dommage! Parole d'honneur l'bonheur s'fait rare/ Jusqu'au Ko j'combat, la rage monte quand j'vois l'monde plongé dans l'chaos l'coma/ Comme à l'ancienne faut qu'mon blaze circule/ j'touche mon but si l'buzz tourne et mon flow percute/ Ma seule offrande à c'monde des rimes souvent franches et sombres/ Une simple prière aux hommes qui s'répand lentement sur les ondes/ Sensations étranges, passer d'la pénombre à la clarté, la vie révèle son véritable éclat une fois les doutes écartés/ J'pose cartes sur tables, fais table rase de tous les sales regards, j'taille mon destin comme un freestyle/ En fait j'évite de rouler sur les rails de ceux qui subissent leur quotidien du berceau jusqu'aux funérailles/ J'rallie personne à ma cause puisqu'on fond on meurt seul/ Ma vie s'consumme alors j'fume le microphone pillave and fun!/ Un vrai morfale j'raffole des beats lourds, lache des rafales de textes avant d'finir aphone ou sourd/ Rarement calme rocailleuse et bancal/ ma voix raisonne dans les enceintes ou dans les salles de concert locales/ Rien d'mémorable, j'ouvre mes bronches, pousse mes cordes vocales, crache des rimes tant qu'mon cœur souffre/ Jusqu'à mon dernier souffle a l'instinct j'boss ma muzik et mon destin poursuit sa trame logique/ Un drame comique au microphone fils rien d’héroïque, j'delivre juste toutes les tensions orageuses blockées dans ma cage thoracique/ j'signe mes raps soigne mon ame avec ces rimes si les plaies saignent de l'intérieur au final c'est ton cœur qu'elles déciment/ J'dessine mon propre monde ma propre vision des choses/ L'enfer est dans mon crane comme les racines de ma psychose/ J'lutte et combat sans faire semblant d'jouer les braves connards, j'agite ma langue et crame le beat quand l'heure est grave/ rien a foutre des lumières d'flash de foto ou d'strass/ j'rap a l'arrache et reste l'antistar du phonographe/
7.

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released January 1, 2007

Artwork by Zedka
Fatskin Prod

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Mans&Romstick France

Pur produit des Crassiers
Album Disponible en VPC sur :

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