J'apporte mon grain d'sable à l'édifice, glisse un regard triste sur c'monde/
J'film mon quotidien sur fond d'crise/
en guise d'échappatoire, j'délivre mon âme putain c'est ma seule gloire/
fresque bizarre/
un jour t'arriverais presque à t'croire invincible/
Le lendemain c'est bien toi qu'la mort balaye et prend pour cible/
Entre l'mic et la scène j'trouve la force de poursuivre/
Cours sans attendre aucun coup d'pouce du tout puissant, sans drogue douce, sans crier au s'cours, courage! on doute tous, dommage!
Parole d'honneur l'bonheur s'fait rare/
Jusqu'au Ko j'combat, la rage monte quand j'vois l'monde plongé dans l'chaos l'coma/ Comme à l'ancienne faut qu'mon blaze circule/
j'touche mon but si l'buzz tourne et mon flow percute/
Ma seule offrande à c'monde des rimes souvent franches et sombres/
Une simple prière aux hommes qui s'répand lentement sur les ondes/
Sensations étranges, passer d'la pénombre à la clarté, la vie révèle son véritable éclat une fois les doutes écartés/
J'pose cartes sur tables, fais table rase de tous les sales regards, j'taille mon destin comme un freestyle/
En fait j'évite de rouler sur les rails de ceux qui subissent leur quotidien du berceau jusqu'aux funérailles/
J'rallie personne à ma cause puisqu'on fond on meurt seul/
Ma vie s'consumme alors j'fume le microphone pillave and fun!/
Un vrai morfale j'raffole des beats lourds, lache des rafales de textes avant d'finir aphone ou sourd/
Rarement calme rocailleuse et bancal/
ma voix raisonne dans les enceintes ou dans les salles de concert locales/
Rien d'mémorable, j'ouvre mes bronches, pousse mes cordes vocales, crache des rimes tant qu'mon cœur souffre/
Jusqu'à mon dernier souffle a l'instinct j'boss ma muzik et mon destin poursuit sa trame logique/ Un drame comique au microphone fils rien d’héroïque, j'delivre juste toutes les tensions orageuses blockées dans ma cage thoracique/
j'signe mes raps soigne mon ame avec ces rimes si les plaies saignent de l'intérieur au final c'est ton cœur qu'elles déciment/
J'dessine mon propre monde ma propre vision des choses/
L'enfer est dans mon crane comme les racines de ma psychose/
J'lutte et combat sans faire semblant d'jouer les braves connards, j'agite ma langue et crame le beat quand l'heure est grave/
rien a foutre des lumières d'flash de foto ou d'strass/
j'rap a l'arrache et reste l'antistar du phonographe/